Les ouvrages patrimoniaux

L'église aujourd'hui
Plan d’implantation de la nouvelle église
Projet de clocher
Les vitraux aujourd'hui

L'église

L’ancienne église :

Située un peu plus en avant que l’église actuelle, l’ancienne église fut construite aux XIIème et XIIIème siècle. « Elle fut reconstruite en partie en 1633, restaurée par le recteur Baudry en 1684 après les guerres de religion »[1]. Elle porta le nom d’église Saint-Maurice puis Notre Dame des Miracles enfin Notre Dame de l’Assomption, nom de la Paroisse. « On sait seulement que les seigneurs de Vieillevigne avaient un banc armorié devant le chœur. La famille Le Maignan louait son banc 35 livres (XIXème siècle[2].

Lors du passage des Colonnes infernales du Général Cordelier, le 27 février 1794, elle fut incendiée. « Sous les ordres du général HAXO, ses sbires entassèrent les chaises au milieu de la grande nef et y mirent le feu (pour se réchauffer). Au moment de l’incendie, le clocher n’était qu’une simple aiguille recouverte d’ardoises. Les poutres, coupées par les flammes, s’abattirent entrainant dans leur chute le campanile et les cloches qu’elles soutenaient. Il ne reste de ce monument que les murs. La commune vota en 1803, 6000F pour sa réparation »[3].

La restauration s’avéra difficile. « En 1827, la fabrique avait réuni, auprès des habitants, les ¾ de la somme nécessaire à la construction d’une flèche (le vieux clocher de bois n’avait pas encore été remplacé). Le Maire demanda au Préfet l’autorisation de faire entreprendre les travaux, le reste (de la somme nécessaire) étant bien peu de choses à réaliser connaissant le zèle religieux de tous les habitants. En 1834, on acheta 2 cloches. Mais en 1844, on reparlait toujours de travaux de réparation »[4].

Extrait d’une délibération du Conseil de Fabrique de la Paroisse de Vieillevigne en octobre 1841 : « Une aile de l’église menace une prochaine ruine, les trois murs qui la composent peuvent tomber d’un jour à l’autre. Déjà des pierres assez grosses se sont détachées du mur formant le pignon, ont brisé le lambris par leur poids et sont tombées dans l’intérieur de l’église. Heureusement que cela n’est pas arrivé pendant les offices car plusieurs personnes auraient pu être tuées ».

En 1873, il est décidé de construire une nouvelle église. Pour un budget prévisionnel de 150 000 F, une souscription de 60 000 F est recueillie.

L’église actuelle :

  • « Les Vieillevignois rêvaient d'une église à la hauteur de leur foi et le 27 septembre 1874, la première pierre de l'église actuelle est bénie par M. le Vicaire Général MOREL »[5]. « L’entreprise Martineau exécuta les travaux sous la direction de l’architecte Perrin. Ce qui marqua le plus la population fut sans aucun doute les longs convois approvisionnant la pierre : aux jours fixes, les volontaires arrivaient avec leur charrette tirée par les bœufs. Ils allaient aux carrières du Pâtis charger la pierre en passant par la rue Beausoleil. Pour arriver les premiers, les plus téméraires n’hésitaient pas à lancer leurs bœufs à l’assaut de la rude pente de la Grand-rue. Le curé Guibert était là pour les accueillir et l’on sonnait les cloches. Le sable était pris à la Doue ou à l’Hommetière. D’autres convois arrivaient de Nantes, de Montaigu ou de l’Herbergement »[6].
  • « Le 15 août 1876, le chanoine Malet bénit la première partie de l'église qui comprenait le chœur, le transept et la première travée de la nef. En effet, l'ancienne église accueillait toujours ses fidèles pendant la construction de cette première partie. La deuxième partie, située à la place du chœur de la première église, fut bénie le 23 septembre 1878 par M. le Chanoine Guibert »[7]

Extrait du registre paroissial : mardi 19 août 1879, consécration solennelle de l’église.

  • « Monseigneur Jules-François Le Coq, évêque de Nantes, comble les vœux de tous les habitants de la paroisse de Vieillevigne. Le temps le plus affreux, la pluie la plus abondante n’empêchent pas Sa Grandeur de quitter sa ville épiscopale ; mais la population déplore de ne pouvoir aller au-devant de son premier Pasteur ; elle (la population) regrette amèrement de ne pouvoir décorer les rues avec sa splendeur habituelle. Il est vrai qu’elle se dédommage, au moment de la cérémonie ; et la procession des Saintes Reliques, se déploie dans un parcours tracé par des mâts enrubannés et des bouquets de verdure, qui se succèdent sans s’interrompre nulle part. Elle s’avance sous un dôme de guirlandes, d’où pleuvent des corbeilles et des couronnes aussi fraîches que gracieuses ».
  • « Il manquait une troisième partie : la chambre des cloches et la flèche qui aurait porté la croix à 70 m ! Pendant près de 100 ans, un clocher en bois abrita les cloches jusqu’à ce qu’en févier 1972, la tempête l’endommage si sérieusement qu’on en fit un en béton »[8].

Les cloches :

  • « Nous lisons sur la première qui donne la note et pèse 1 500 kg : "J'appartiens à la Commune Notre Dame de Vieillevigne. Je me nomme Marie. Mon parrain a été Monsieur Augustin Charles Alexis Le Maignan de l'Ecorce, Chevalier de la légion d'honneur, et ma marraine Madame Marie Benjamine Voyneau du Plessisfemme Le Maignan. Messieurs Constant de Lavauguyion, maire, Jollet Eugène Alexandre, adjoint, Guillaume Guéraud, 2ème adjoint et P.Douët, curé. Fait Par Voruz frères. A Nantes, en avril 1834." 
  • Sur la deuxième qui donne fa-dièse et pèse 733 kg, nous lisons : "L'an 1853, Monseigneur Ane Mathias André Jacquemet étant évêque de Nantes, j'ai été baptisée sous le nom de Félicitée Marie-Albertine. J'ai eu pour parrain M. Albert de Couetus et pour marraine Marie de la ville de Férolles des Dorides, épouse de M. le Maignan de l'Ecorce. Etaient curé de Vieillevigne M. Joseph Guibert, Maire M. Stanislas Luneau, vicaires M. Véry et J. Geffriaud, fabriciens M. K. Hervé et Président P. Gadais, Sre L. Epiard, Ter A. Renaud et J. Augereau. Bollé et Voruz, fondeurs". 
  • Sur la troisième qui chante le la et dont le poids est 409 kg est inscrit : "L'an 1853, Monseigneur A.M.E. Mathias Jacquemet étant évêque de Nantes, j'ai été baptisée sous les noms de A.E. Joséphine. J'ai eu pour parrain M. Eugène Poisson et pour marraine Mademoiselle Adèle J. Buet. Etaient curé de Vieillevigne M. Joseph Guibert, maire M. Stanislas Luneau, vicaires M. Véry et Geffriaud, fabriciens M. L. Hervé et P. Gadais, Sre L. Epiard, Ter A. Renaud et J. Augereau. Bollé et Voruz, fondeurs’’. 
  • La quatrième cloche porte cette inscription : "J'ai été baptisée le 22 Mai 1910 par Monseigneur Alcime Gouraud, évêque de Vannes. Sa sainteté Pie X, Pape. Monseigneur Pierre-Emile Rouard, évêque de Nantes. Je me nomme Francine, Paule, Madeleine. J'ai été offerte à l'église de Vieillevigne par Monseigneur de Vannes, enfant de la Paroisse, qui a été mon parrain. J'ai eu pour marraine noble Demoiselle Le Maignan de l'Ecorce, maire Joseph NouaisVicaire Zacharie Blais. Augustin Richard, François Rambaud, François Allaire, Auguste Saunier, membres du Conseil de paroisse, Christorégnants’’. On remarque les armes de Monseigneur Armand Gouraud avec sa "Minus Proeesse quam prodesse" (moins commander que servir). Puis l'Assomption de la Ste Vierge, une croix et un Sacré Cœur, le tout délicatement ciselé. Elle fait entendre le (supérieur). N.B.Nous lisons dans les archives paroissiales : ‟L'an du Seigneur Mil Neuf Cent Dix, le quatorze août, veille de notre fête patronale, a eu lieu dans notre église paroissiale de Vieillevigne, la bénédiction solennelle de la plus petite de nos 4 cloches. Brisée en sonnant un baptême, elle a été refondue par M. Bollée, du Mans. Elle pèse actuellement 226 kg, au lieu de 160 qu'elle pesait en 1er lieu.” Par suite de circonstances imprévues, la cérémonie de la bénédiction, qui devait avoir lieu le 22 mai, fut renvoyée au 14 août »[9]

Les vitraux et les fresques du chœur :

Les vitraux, de style ultramontain, sont au nombre de 41. Certains ont été signés par H. Ely. Le chanoine Joseph Guibert a supervisé les travaux. « Le budget des vitraux est du ressort exclusif du curé constructeur. Ni la fabrique, ni les autorités de tutelle (préfecture, évêché) n’y ont accès puisqu’il est constitué de dons, réglés dans le secret des conciliabules »[10]. L’article de Daniel Garriou dans le Marcheton n°19, pages 27 à 37 et 43 à 46, détaille le contexte de la réalisation et la signification de l’ensemble de ces vitraux. À l’intérieur de l’église, un dépliant guide le visiteur.

Les fresques du chœur ont été réalisées plus tardivement. Commanditées par l’abbé Lebas, elles ont été réalisées en 1928 et 1929 par les peintres Pierre et Jean Bouchaud. « Dans les années 1920, la question du prestige de l’Eglise est encore une réalité active même si depuis la guerre et la mort de Pie X, il ne s’agit plus d’un affrontement avec la République. Le projet veut donc, sur le plan local, restaurer une image ternie par l’inachèvement de l’église »[11]. Pour en savoir plus, voir l’article de Philippe Bacquias dans le Marcheton n°19, pages 17 à 25.


[1] La Maison des jeunes, VIEILLEVIGNE et son HISTOIRE, p.26[2] Ibid[3] Ibid, p. 60[4] Bernard GUICHET, A la découverte du passé de VIEILLEVIGNE, p.111[5] La Maison des jeunes, VIEILLEVIGNE et son HISTOIRE, p.60[6] Bernard GUICHET, A la découverte du passé de VIEILLEVIGNE, p.114[7] La Maison des jeunes, VIEILLEVIGNE et son HISTOIRE, p.60[8] Bernard GUICHET, A la découverte du passé de VIEILLEVIGNE, p.115[9] La Maison des jeunes, VIEILLEVIGNE et son HISTOIRE, pp.61-62[10] Daniel GARRIOU, « Pour lire les vitraux ultramondains de l’église de Vieillevigne », in Le Marcheton, n°19, p.37[11] Philippe BACQUIAS, « Les fresque de l’église de Vieillevigne, étude historique et iconographique », in Le Marcheton, n°19, p.25

La Chapelle Notre-Dame-des-Champs

En ce lieu coulait une fontaine dont l’eau « était si pure qu’on lui a attribué d’énormes vertus, soit thérapeutiques, soit divines, pouvant redonner la fertilité aux femmes en mal d’enfant ou ayant des soucis d’allaitement … Tous ces effets miraculeux ont dû pousser les Vieillevignois à ériger cette chapelle à cet endroit au XIIe siècle, et lui donner les noms de Chapelle de Bonne Fontaine ou de Crée-Lait »[1].

  • « De construction de style gothique primaire du XIIe ou XIIIe siècle, les fondations, selon certains, auraient été coulées par une certaine Yolande de Goulaine »[2]. Dans la généalogie de la famille de Goulaine, nous trouvons Yolande de Goulaine, religieuse, fille de Gilles I de Goulaine, « premier seigneur du Barbin connu »[3] et de Jeanne Maillard qui aurait vécu au XVe siècle. Ce serait la première personne de cette maison ayant porté ce nom. « La porte d’entrée principale est du XVe siècle »[4]. Coïncidence ? Yolande de Goulaine aurait pu participer à une restauration de la Chapelle et y laisser son nom.
  • Lors de la révocation de l’Edit de Nantes, Messire Antoine Binet a été chargé de dresser un état des sanctuaires. En 1683, lorsqu’il visita la chapelle, il « nous dit qu’il y avait une petite porte qui avait été forcée par des voleurs et qu’il l’avait fait murer »[5]. « La Chapelle renfermait trois autels en bon état. Un seul était portatif. Un coffre, près de l’un deux, renfermait deux chasubles avec leurs garnitures fort propres, des devants d’autel, un calice dont la patère n’était plus dorée à l’intérieur, enfin d’anciens missels aux pages déchirées même à l’endroit du Canon »[6].
  • « Le 20 avril 1687, le général[7] de la paroisse résolut de rebâtir le chœur de la Chapelle Bonne-Fontaine et de réparer ce qui « estoit pareillement gast de la neuve joignant le chœur ». Pour y parvenir, il emprunta des fonds aux prévôts des confréries du Rosaire et des Agonisants ; il décida de s’imposer lui-même. Il ordonna de publier l’adjudication le jour de la foire de la St-Marc. Il nomma des commissaires pour veiller à l’exécution des travaux et d’en prendre dans « les ruines de la chapelle St-Thomas, n’en laissant que pour faire une muraille pour fermer et enclore ce qui en reste ». On fit enfin appel à la générosité des paroissiens pour faire les charrois ou donner quelques aumônes »[8].

La Chapelle St-Thomas, dans les années 1550, était devenue un lieu de culte protestant. Elle se situait sur la place qui porte son nom près de la Mairie actuelle. « Tantôt église, tantôt temple, cette bâtisse sera détruite après la révocation de l’Edit de Nantes, le 18 octobre 1685 »[9].

  • Dans la Chapelle, en clef de voûte, se trouve un blason comportant les armes des parents de Anne-Claire, dame de la Roche Giffard et de Safré (1657-1686) et de son époux Claude Henri Philbert Damas, marquis de Thiange, compte de Chalencey et seigneur de Vay. « La seigneurie de Vieillevigne reviendra à son cousin Gabriel Antoine de Crux de Courboyer, neveu de sa mère »[10], Marguerite de la Lande.
  • « Comme la chapelle de Bonne-Fontaine n’avait aucune dotation et que son entretien était tout à la charge de la fabrique[11], celle-ci la vit avec plaisir tomber, dans le cours du 18ème siècle, entre les mains des propriétaires du Barbin qui se chargèrent de l’orner. Aussi lui donne-t-on souvent le nom de chapelle du Barbin »[12].

Madame Imbert de la Terrière, née Suzanne Marie Bouhier (1733-1814), avait reçu en héritage de son oncle et parrain, Luc Nicolas Barré, le Château du Barbin et sa petite chapelle. Durant la Révolution, son mari dû se réfugier outre-Rhin. Il décèdera la 17 juin 1792. Sa veuve « et ses deux filles eurent maille à partir avec les patriotes de Challans. Le coup d’état du 18 fructidor An 5 (4 septembre 1797) les obligea à vivre dans la clandestinité, avec leurs biens séquestrés, confisqués comme Biens nationaux. Le coup d’état du 18 brumaire (9 novembre 1799) et le gouvernement du Consulat laissèrent s’entrouvrir les portes de la liberté pour elle ainsi que pour la plus jeune de ses filles, Marie Sophie. Son autre fille Suzanne Louise était décédée au mois d’août 1798… En 1801, madame Imbert de la Terrière reviendra vivre avec sa fille Sophie, au petit logis du Barbin »[13]. Elle « décèdera le 20 juillet 1814 au Barbin et sera ensevelie dans la chapelle du Barbin où elle aimait se recueillir »[14]. Son tombeau est toujours présent dans l’allée centrale de la nef [15]. « Sa fille, Marie Anne Sophie de la Terrière, devenue Madame de Sapinaud par son mariage avec Edouard de Sapinaud, frère cadet du général vendéen, garda la même dévotion à l’égard de Bonne-Fontaine. Son frère ainé Alexandre Luc Frédéric Imbert, qui revint mourir dans la maison du Barbin après un long séjour en Angleterre où il avait épousé une protestante, Mme Elisabeth Walter, qui abjura à Vieillevigne en 1845, gardait un culte semblable pour la vieille chapelle vieillevignoise. Lorsque ses fils retournèrent en Angleterre dans le pays de leur mère, ils emportèrent avec eux la clef du modeste oratoire en souvenir du pays paternel. Cinquante ans plus tard, les petits-fils vinrent visiter la tombe de leur arrière-grand-mère. La clef ouvrait encore la vieille porte »[16]. Dans les années 1920, ils la remirent symboliquement « à la fabrique, puis à la mairie de Vieillevigne. Depuis ce temps-là, la chapelle du Barbin fait partie du patrimoine culturel de Vieillevigne »[17].

« Le curé Meignen fit remplacer la vieille statue de bois de la Vierge par une statue de pierre née des mains du sculpteur Vallet. On y voit la Vierge Marie portant dans ses bras l’enfant Jésus qui tient dans sa petite main un épi de blé et un agneau reposant aux pieds de la Vierge. Ce qui lui vaut aujourd’hui le nom de Notre-Dame des Champs »[18].

En 2003, des bénévoles et des artisans l’ont complètement restaurée.

À regarder : « Sur la façade, on remarque une porte en arc gothique et sur le sommier de gauche une tête sculptée, sur la droite un autre arc où se trouve la fontaine comportant une petite niche, abritant la Vierge. Levons les yeux pour distinguer un œil de bœuf apportant de la lumière dans la nef et un peu plus haut un petit clocher carré couvert d’ardoises. A l’intérieur de ce clocher, une petite cloche avec les noms des deux marguillers, messieurs Sauvaget et Dronet, qui, en 1714, avaient la charge de la chapelle… Sur les côtés, deux fenêtres avec des vitraux de verre blanc, sur le mur de gauche, une petite fenêtre avec un volet de bois… Pénétrons à l’intérieur, ce que nous voyons en levant les yeux, c’est une voûte surbaissée en tillage de bois avec des lattes irrégulières, le tout à trois poinçons et trois entrais légèrement sculptés et peints en gris… Sur le mur de droite, il y a une niche entourée de granit, creusée dans le mur qui, à l’époque, était fermée par une porte de bois. Cette niche servait de tabernacle où étaient rangés les calices, les ciboires, hosties et missels »[19].

Près du chœur, une ancre marine, qui, dans la tradition chrétienne, représente le lien à la terre pour empêcher le bateau de dériver et est aussi le symbole de la fidélité.

« Depuis des années, une messe est dite le 15 août, jour de l’Assomption, ce qui fait d’elle un lieu de recueillement et de prières »[20].

La chapelle est ouverte tous les dimanches de 10h à la tombée de la nuit.


[1] Dominique DUBREUIL, « La chapelle du BARBIN », in Le Marcheton n°21, p.41.
[2] Idem
[3] Dominique DUBREUIL, « Le logis du Barbin et ses propriétaires », in Le Marcheton n°21, p.31
[4] Abbé BOURDEAUT, « La Chapelle de Bonne-Fontaine, Vieillevigne », Notes, p.1.
[5] Dominique DUBREUIL, « La chapelle du BARBIN », in Le Marcheton n°21, pp.41-42.
[6] Abbé BOURDEAUT, « La Chapelle de Bonne-Fontaine, Vieillevigne », Notes, p.1
[7] Supérieur de l’ordre religieux.
[8] Abbé BOURDEAUT, « La Chapelle de Bonne-Fontaine, Vieillevigne », Notes, pp.1-2
[9] Dominique DUBREUIL, « La chapelle du BARBIN », in Le Marcheton n°21, p.42.
[10] Dominique DUBREUIL, « La chapelle du BARBIN », in Le Marcheton n°21, p.43.
[11] Conseil qui avait l’administration des biens et des revenus d’une église.
[12] Abbé BOURDEAUT, « La Chapelle de Bonne-Fontaine, Vieillevigne », Notes, p.3.
[13] Dominique DUBREUIL, « Le logis du Barbin et ses propriétaires », in Le Marcheton n°21, p.35.
[14] Idem
[15] Nous pouvons y lire : « Ici repose le corps de Dame Marie Anne Suzanne Bouhier de la Davière, veuve de Alexandre Benjamin Imbert de la Terrière, chevalier de Saint-Louis, née le 17 août 1733, décédée le 20 juillet 1814. Priez pour elle »
[16] Abbé BOURDEAUT, « La Chapelle de Bonne-Fontaine, Vieillevigne », Notes, p.3.
[17] Dominique DUBREUIL, « La chapelle du BARBIN », in Le Marcheton n°21, p.44.
[18] Dominique DUBREUIL, « La chapelle du BARBIN », in Le Marcheton n°21, p.43.
[19] Dominique DUBREUIL, « La chapelle du BARBIN », in Le Marcheton n°21, pp.41-42.
[20] Dominique DUBREUIL, « La chapelle du BARBIN », in Le Marcheton n°21, p.43.
Place des Mégriers au XIX° siècle
Place des Mégriers aujourd'hui

Place des Mégriers

MÉGRIERS, NÉGRIERS ?

Au XIXème siècle, les 2 noms étaient employés. Le nom de MÉGRIERS fut mentionné sur des actes de naissance jusqu’au début du XXème siècle. Cependant, le nom de NÉGRIERS s’est imposé, sans raison connue, au XXème siècle. Au début du XXIème siècle, le terme de négrier a été remis en cause de par sa connotation négative. Vieillevigne n’a pas été impliquée dans la traite négrière.

Aussi en 2024, la municipalité a redonné le nom de MÉGRIERS à cette place.

Les 2 termes peuvent avoir une trace historique :

  • Au XIVème ou XVème siècle, un chapelain des MEGRIERS aurait officié dans une des Chapelles de la Cité (Chapelle Bonne-Fontaine, Chapelle Saint-Thomas) et peut-être l’église. Il aurait pu laisser son nom à cette place ;
  • « Négriers : raisins noirs issus de la négrette, cépage dominant dans la région, ce qui corrobore vraisemblablement la présence d'un pressoir banal auprès de cette place au temps des MACHECOUL et des Ducs »[1].

Le rôle de cette place :

La châtellenie de Vieillevigne, du XIIIème siècle au XVIIIème siècle, avait son siège au château de la Berlaire (actuelle village du Château). Par contre, c’était près de cette place dans le bourg de Vieillevigne que le seigneur exerçait son droit de justice.

  • « Notre contrée a été en partie gagnée au protestantisme pendant 150 ans. C’est avec modération, d’après Bourdeaut[2], que Jean II La LANDE de MACHECOUL introduisit en 1552 la religion réformée à Vieillevigne »[3].
  • « Les La LANDE de MACHECOUL avaient leur quartier d'activités au bourg de Vieillevigne, entre l'église et la place des Négriers... Dans la possession des châtelains hauts justiciers de la Berlaire, on y voit aussi, toujours au bourg et dans leur quartier proche de l'église, une vaste demeure qui passe pour avoir servi de Temple protestant au XVIe et XVIIe siècle, elle garde une charpente remarquable et sur un de ses pans, on y lit, entre autres, l'inscription : « An Dieu est notre Espérance - 1590-Jacquette Roy ». Juxtaposée, en passant un très beau porche, la maison seigneuriale de leurs fonctionnaires (sénéchal, alloués, greffier, sergents, procureurs fiscaux, notaires, gardes, régisseurs ...) renfermait - après 1570, un auditoire où l'on plaidait, ainsi que les geôles de la châtellenie de Vieillevigne. Auparavant, la justice était rendue sous la halle. Un four à ban attenait ce logis des hommes de loi au service des seigneurs de la Berlaire, dénommé maison du Parquet au milieu du XVIIIe siècle. Les La LANDE de MACHECOUL possédaient également un airal[4],non situé, où se tenait le marché chaque lundi. De plus, Vieillevigne, à cette époque, enregistrait six foires annuelles à dates fixes »[5].

Maintenant, lieu de promenade, nous y trouvons une sculpture qui représente la culture et la nature réunies.


[1] Joseph CHARRUAU, « La Berlaire, ancienne châtellenie de Vieillevigne », Le Marcheton n°15, p.49
[2] Notes de l’abbé Arthur BOURDEAUT – 1901-1904 – Archives historiques du diocèse de Nantes
[3] Joseph CHARRUAU, « La Berlaire, ancienne châtellenie de Vieillevigne », Le Marcheton n°15, p.48
[4] Espace vacant, terrain vague
[5] Joseph CHARRUAU, « La Berlaire, ancienne châtellenie de Vieillevigne », Le Marcheton n°15, p.49

Le Pont des Douzils et son lavoir

Le pont des Douzils (Douzy) était un point de passage permettant la traversée de la rivière l'Ognon sur l’ancienne route de Vieillevigne à Montaigu avant la création de la route stratégique N° 7 reliant Cholet à Saint-Jean-de-Mont en 1833. Il permettait aussi l’accès au village de l’Hommetière. Il se situait entre les ponts des Vallées en amont et le pont des Chasseries en aval.

Autrefois écrit Oignon, cet hydronyme trouve son étymologie dans deux racines pré-celtiques od signifiant « torrent » et onna qui se traduit par « eau ». L’Ognon, long de 49,9 km prend sa source à Saint-Sulpice-le-Verdon, traverse 11 communes de Vendée et de Loire-Atlantique pour se déverser dans le lac de Grand-Lieu. Sur la commune de Vieillevigne, il est alimenté par 5 affluents :

  • le Créchaud
  • le ruisseau du Marceau
  • le ruisseau du Chaudry
  • le ruisseau des Plantes
  • et le ruisseau de la Doue.

À la Planche, s’ajoutent les ruisseaux du Bois et de la Filée.

Au XVIIIème siècle, son eau était souvent polluée par les rejets de teintures des tisserands de l’Hommetière. Le douzil est une petite cheville qui sert à boucher le trou fait dans le tonneau pour en tirer le vin, la cannelle d’une barrique, le fausset de tonneau.

Les ponts romains

Le pont romain de la Guérinière

Pont mégalithique situé sur la grande voie romaine, reliant Nantes à Poitiers. Situé sur le Blaison, qui constitue l'une des frontières historiques du Poitou avec la Bretagne. Il a vraisemblablement joué un rôle très important au Moyen-Âge entre les 2 duchés. (source : Louis CAZAUBON)

Le pont romain de la Roulière II - IIIème siècle

"Pont de pierres constitué de 8 à 9 dalles dont la plus grande atteint 2,50 m de long et 80 cm de large. Ce chemin était sans doute plus récent que la voie romaine de Nantes à Poitiers qui passait par la Guérinière".

Source : "À la découverte du passé de Vieillevigne", Bernard GUICHET, p. 147 (empruntable à la bibliothèque)